Projet de gendarmerie à Nonancourt
La commune prévoit de céder à l’agglomération de Dreux un terrain estimé à 90 000 euros pour y construire une nouvelle gendarmerie.
Ce terrain abrite aujourd’hui plusieurs installations utiles aux services techniques:
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un lieu de stockage
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une cuisine
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un atelier
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un tunnel pour les fleurs en intersaison
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une serre en verre
Ces bâtiments devront être désaffectés. Le matériel sera déplacé dans des locaux existants, mais à aménager. Nous estimons le coût global pour la commune à environ 200 000 euros.
Une autre option existait : installer la gendarmerie à La Madeleine, commune voisine, à quelques minutes seulement. Cette alternative n’a pas été discutée publiquement.
Le projet soulève plusieurs problèmes :
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aucune concertation publique
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alternative non discutée
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perte d’un lieu de vie partagé (fêtes communales, Champs libres ...)
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risque pour les arbres séculaires attenants
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tensions locales : pétition, risque de recours contre le permis de construire
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opacité municipale : les habitants ne savent pas où en est le projet ni ce qui est encore possible
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désorganisation des services techniques : le lieu de rassemblement des agents ne sera plus à proximité du lieu de stockage, ce qui empêchera les déplacements à pied et compliquera la coordination quotidienne
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flou sur les coûts réels : Les coûts d’aménagement, de relogement des services et de réorganisation ne sont pas assumés publiquement
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Sécurité et bon usage du denier public
Du matériel communal a été volé dans les nouveaux locaux des services techniques, déplacés dans la précipitation vers un site isolé et non viabilisé. Or, un mois plus tôt, un motoculteur et une tondeuse avaient déjà été dérobés aux jardins familiaux voisins, ce qui rendait le risque d’insécurité dans ce secteur parfaitement connu de la mairie, sans que le nouveau site ne soit suffisamment sécurisé. En matière de gestion communale, la sécurité des biens et des personnes est pourtant une attente prioritaire des habitants. Dans ces conditions, une question se pose : pourquoi avoir pris un tel risque avec le matériel communal et, au final, avec le denier des habitants de Nonancourt ?
Pour libérer le terrain promis à la nouvelle gendarmerie, le maire avait pourtant affirmé que ce projet ne coûterait pas plus aux Nonancourtois que le don du terrain. En réalité, il faudra financer la viabilisation et la sécurisation du nouveau site des services techniques.
Absent du conseil municipal du 1er Fevrier 2024 car en représentation à la SAE Pacqueterie, j’ai écrit un mail à l’ensemble des conseillers municipaux pour proposer que le don du terrain s'accompagne de la condition que l’Agglo prenne en charge le déménagement et la sécurisation d’un nouveau site pour les services techniques. Cette proposition a été refusée par le conseil municipal, qui porte aujourd’hui la responsabilité politique de ce choix mal anticipé, en matière de sécurité comme de budget pour les Nonancourtois.
Vincent Vallée, ancien conseiller municipal.
Ce que nous ferons si nous sommes élus
Même si le projet est avancé, il n’est pas forcément irréversible. Voici notre méthode pour réparer et agir avec transparence :
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État des lieux précis dès le début du mandat :
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accès aux délibérations, actes de cession, permis déposés
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vérification des délais de recours encore ouverts
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évaluation des marges de manœuvre juridiques et financières
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Information claire aux habitants :
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ce qui est engagé
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ce qui est encore possible
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ce que cela implique pour les finances et les usages
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Consultation rapide et ouverte :
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pour entendre les priorités des habitants
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pour ajuster le projet si c’est encore possible
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pour limiter les impacts si le projet est irréversible
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Conclusion
À cet endroit, c’est le projet lui-même qui divise. Il touche à des usages communaux, à des arbres anciens, à un lieu de vie partagé. Le conseil a décidé seul, sans débat public, sans consultation.
Aujourd’hui, la municipalité risque de devoir se défendre face à une procédure coûteuse, alors qu’elle aurait pu fédérer autour du projet, en posant les bonnes questions, en associant les habitants, en construisant une décision partagée.
Au final, c’est une querelle de clocher qui coûtera cher aux Nonancourtois, sans pertinence claire sur le service public réellement apporté.