Réformer le CCAS : pour une action sociale digne, cohérente et accessible à Nonancourt
Pourquoi réformer
Le Centre communal d’action sociale (CCAS) ne doit pas se contenter d’exister : il doit agir, aller vers, et répondre aux besoins réels des habitants. Or, à Nonancourt, cette année, son budget a été réduit faute de demandes pendant que celui des vœux du maire augmentait d’autant. Cette inversion des priorités nous interpelle : on réduit l’action sociale tout en augmentant les dépenses de communication institutionnelle. Certaines actions du CCAS comme les bons de Noël sont désormais soumises à des critères de revenu et d’âge, évalués en commission. Ce double filtrage exclut une partie des habitants, alourdit la gestion administrative, et transforme un geste de cohésion en dispositif de tri social. Une mairie ne doit pas diviser mais rassembler.
Le CCAS, présidé par le maire, mérite mieux qu’un rôle secondaire ou symbolique. Sans attaque personnelle, ce constat invite à repenser l’action sociale locale : non comme une charge, mais comme une mission.
Le CCAS ne s’adresse pas uniquement aux situations de grande précarité. Il doit aussi accompagner des habitants qui ne sont pas “dans le besoin”, mais qui rencontrent des difficultés concrètes : fracture numérique, isolement, démarches administratives complexes, . Réformer le CCAS, c’est élargir son rôle pour qu’il devienne un véritable appui de proximité digne, lisible, et ouvert à tous.
Notre position
Nous proposons une réforme structurée, humaine et pragmatique du CCAS, fondée sur la proximité, la lisibilité, la dignité et l’équité budgétaire. Il ne s’agit pas de tout refaire, mais de corriger ce qui exclut, renforcer ce qui rassemble, et simplifier ce qui freine l’accès aux droits.
Mesures proposées
🎄 1. Rétablir les bons de Noël pour tous les habitants à partir d’un âge défini
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Suppression du critère de revenu.
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Distribution automatique à partir d’un âge fixé en commission.
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Allègement de la charge administrative.
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Réaffirmation du geste comme symbole de cohésion et de reconnaissance.
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Soutien direct à l’activité commerciale locale, puisque les bons sont exclusivement valables dans les commerces de Nonancourt.
🎗 2. Intégrer pleinement le CCAS dans les campagnes nationales de santé et de solidarité
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Octobre Rose, Mars Bleu, Journée des aidants, etc.
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Organisation d’ateliers santé, de rencontres, de dépistages.
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Mobilisation des associations locales et des professionnels.
💻 3. Créer une aide numérique accessible à tous
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Mise à disposition de matériel informatique en libre accès (ordinateurs, imprimante, scanner).
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Interface simplifiée pour les démarches administratives.
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Permanence certains samedis matin assurée par un élu informaticien, avec démonstration des services en ligne (CAF, Ameli, impôts, France Connect…).
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Accompagnement à la création de comptes et à la navigation sécurisée.
📊 4. Réaliser un audit du non-recours et des publics invisibles
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Identifier les personnes qui auraient pu bénéficier d’une aide mais ne l’ont pas sollicitée.
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Croiser les données avec les partenaires sociaux, les bailleurs, les écoles.
⚖️ 5. Rééquilibrer les priorités budgétaires
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Réduction des dépenses de communication institutionnelle (vœux du maire).
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Réinvestissement dans les actions sociales du CCAS.
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Principe d’équité : chaque euro dépensé pour “dire” devra être équilibré par un euro pour “faire”.
6. Rénover et mettre en location le logement communal vacant
La commune dispose d’un logement vide situé sous la salle des fêtes. Ce bien est resté inoccupé pendant quatre années supplémentaires, sans projet d’usage ni mise sur le marché.
Nous proposons de :
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Réaliser les travaux nécessaires à sa rénovation
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Le mettre en location à destination d’une famille, avec un loyer adapté
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Valoriser ce bien public au service du logement local
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Alléger les charges communales liées à un bien inoccupé
Ce logement doit cesser d’être un espace oublié. Il peut devenir un lieu de vie utile, dans une logique de solidarité concrète et de bonne gestion
🔍 Évaluation annuelle
Tous les dispositifs proposés seront évalués au bout d’un an, en lien avec les partenaires sociaux et les usagers, pour ajuster leur pertinence à la demande réelle. Selon les besoins constatés, ces services pourront être renforcés, adaptés ou réduits, dans un souci de transparence, d’efficacité et de justice budgétaire.