🎼 L’école de musique de Nonancourt : un héritage devenu déséquilibre

 

Créée par Madame Bion, l’école de musique fait partie du patrimoine culturel de Nonancourt. Longtemps gérée sous forme associative, elle a été municipalisée à une époque où la commune bénéficiait de dotations spécifiques en tant que chef-lieu de canton. Ces dotations ont disparu, mais le modèle de financement, lui, n’a pas été adapté.

Aujourd’hui, l’école fonctionne avec un déficit annuel compris entre 70 000 et 75 000 €, 60000 annoncé pour l'instant cette année, plus un petit rajout de 1400 euros en milieu d'année et là une demande au dernier conseil de 9500 euros un montant qui n’inclut ni les charges d’énergie, ni les coûts administratifs, eux aussi supportés par le budget général de la commune. Ce déficit a été doublé par le conseil municipal actuel, dans l’hypothèse affichée de faire rayonner Nonancourt sans réforme structurelle ni mutualisation intercommunale. Sur les quatre années du mandat, ce choix représente un coût cumulé d’environ 290 000 € pour la commune, soit une année de reste à vivre du budget sur 4 ans de mandat.

Or, la majorité des élèves ne résident pas à Nonancourt. Les communes extérieures versent parfois une participation, mais ces contributions, lorsqu’elles existent, restent très inférieures au coût réel, laissant à Nonancourt la charge exclusive du déséquilibre financier.

Ce n’est pas un oubli : c’est un choix assumé de maintenir un modèle déficitaire, sans évaluation, sans réforme, et sans équité territoriale. Alors que d’autres communes ont su mutualiser ou réorganiser leur offre musicale, Nonancourt reste seule à financer un modèle déséquilibré à cette hauteur et pour sa taille, au détriment de l’ensemble de ses habitants. Aucune évaluation publique n’a été menée pour justifier ce doublement du déficit. Aucun indicateur de fréquentation, de satisfaction ou d’impact territorial n’a été présenté.

Ce choix budgétaire interroge d’autant plus que l’école de musique n’accueille que 15 élèves Nonancourtois, alors que le budget total alloué à l’ensemble des autres associations locales plafonne à 25 000 € par an. Ce montant sera peut-être légèrement supérieur cette année, en raison d’une subvention exceptionnelle accordée à l’UDEL pour l’American Fest, mais cette enveloppe a été prélevée sur le budget fêtes et réceptions, sans augmentation globale. En somme, les autres associations doivent se contenter d’un budget trois fois moindre, pour un public bien plus large.

À quelques kilomètres de là, des écoles de musique fonctionnent sous statut associatif, avec jusqu’à 130 élèves et sans déficit, pour un coût communal limité à 1 000 € par an, hors fluides.

Les élus en charge de l’école de musique justifient ce déficit en affirmant que “la culture n’est jamais rentable”. C’est un avis que l’on peut partager mais ne pas s’en contenter, c’est justement ce qui permet de trouver des solutions plus équitables pour ceux qui portent leurs intérêts sur d’autres activités. Il ne s’agit pas de privilégier un type de culture simplement parce qu’on l’apprécie  mais de garantir à chacun un accès juste, diversifié et soutenable.

 Pour une gestion plus équitable et soutenable Ce déséquilibre appelle une révision sérieuse :

  • Soit par une mutualisation intercommunale équitable, avec une participation financière des communes bénéficiaires ;

  • Soit par un retour à un modèle associatif, plus souple, plus autonome, et plus adapté aux réalités budgétaires actuelles ;

  • Soit : à vous de proposer. Pour que la musique reste accessible, sans déséquilibre ni privilège.

Une démarche de transparence et d’équité Afin de sortir de cette impasse budgétaire sans renoncer à l’accès à la musique pour les jeunes Nonancourtois, un audit sera demandé. Il devra permettre d’étudier toutes les pistes, en toute transparence, pour maintenir une offre musicale de qualité, tout en rétablissant un équilibre budgétaire raisonnable et équitable vis-à-vis des autres activités et associations de la commune.

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